Maîtriser la lecture de sa fiche de paie lors d’un arrêt maladie est devenu indispensable pour tout salarié. En 2025, les règles de prise en charge, les droits, ainsi que les modalités de maintien de salaire en cas d’absence maladie sont précis et influencent directement le salaire net perçu. À l’heure où les arrêts maladie peuvent se prolonger et où la complexité administratif croît, bien comprendre les mentions inscrites sur votre bulletin de paie vous offre une transparence complète sur vos indemnités journalières, les cotisations sociales ou encore les absences maladie. De la part employeur aux indemnités versées par la Sécurité sociale, chaque ligne recèle une information essentielle pour défendre vos droits en toute connaissance de cause.
Entre obligations légales de l’employeur, spécificités liées au type d’arrêt, subrogation éventuelle ou maintien de salaire, votre fiche de paie reste votre meilleur allié pour identifier et vérifier les compensations financières. Ce guide détaillé et illustré vous accompagne, pas à pas, dans la lecture approfondie de votre bulletin quand survient un congé maladie.
La fiche de paie en arrêt maladie : obligations légales et mentions incontournables
Nombre d’employeurs, notamment dans les petites entreprises, se demandent quel est l’impact d’un arrêt maladie sur la remise du bulletin de salaire. La question revient souvent : doit-on continuer à délivrer une fiche de paie si un salarié est absent toute une période pour raison médicale ? De manière claire et définitive, la réponse est oui. En effet, la réglementation impose que toutes les périodes de paie, qu’elles soient travaillées ou non, fassent l’objet d’une fiche de paie complète. L’arrêt maladie entraîne la suspension du contrat de travail, mais ne suspend pas l’obligation d’établir ce document essentiel à la preuve de vos droits.
Sur cette fiche, le motif de l’absence doit absolument être mentionné, souvent sous la rubrique “retenue pour maladie” dans la partie rémunération brute. Cette mention est indispensable pour expliquer tout ajustement sur le salaire. Une précision majeure 2025 : le premier jour d’arrêt, dit “jour de carence”, ne donne lieu à aucune indemnisation, c’est une charge intégralement prise en compte par l’employeur. Absence de fiche de paie pendant un arrêt maladie peut constituer un manquement grave, car elle prive le salarié d’un document administratif clé pour ses démarches personnelles et pour faire valoir ses droits sociaux, notamment en cas de contrôle de l’URSSAF ou pour une demande de prestations complémentaires.
- Obligation de délivrance : quelle que soit la durée d’absence maladie, la fiche de paie doit être établie.
- Mention obligatoire du motif de l’absence et des dates via la ligne « arrêt maladie ».
- Premier jour de carence non indemnisé, à la charge de l’employeur.
- Coexistence des indemnités versées par l’Assurance maladie et maintien de salaire éventuel.
- La fiche de paie reste le document capital pour suivre vos droits et contestations.
| Obligation | Description | Conséquence en cas de non-respect |
|---|---|---|
| Délivrance mensuelle de la fiche | Chaque période de paie, maladie ou non | Sanctions URSSAF et contentieux prud’homal |
| Mention du motif d’absence | Par exemple “arrêt maladie” avec dates | Perte de transparence, difficultés pour la CPAM |
| Inscription du jour de carence | Jour non indemnisé à la charge de l’employeur | Désaccord fréquent sur la rémunération nette |

Arrêt maladie et indemnités journalières : comment la fiche de paie reflète les versements de la Sécurité sociale
Le versement des indemnités journalières par la Sécurité sociale constitue une composante essentielle du revenu de remplacement durant un congé maladie. Ces indemnités journalières, abréviées IJSS, sont calculées selon des critères rigoureux notamment relatifs au nombre d’heures travaillées et au montant des cotisations versées, conditions sine qua non pour ouvrir des droits. En 2025, pour bénéficier des IJSS, un salarié doit avoir accompli au minimum 150 heures dans les trois mois précédant l’arrêt ou avoir cotisé sur un salaire équivalent à 1 015 fois le SMIC horaire.
Selon la situation, l’indemnisation intervient de deux façons distinctes : en paiement direct par la CPAM au salarié ou via la subrogation donnant à l’employeur la double fonction de percepteur puis de payeur. Ces modalités influencent la présentation des indemnités sur la fiche de paie.
Sans subrogation, les indemnités journalières ne figurent pas sur la fiche de paie puisque versées directement au salarié. En revanche, la structure déduit du salaire brut les jours d’absence maladie au titre du maintien ou non du salaire, ce qui peut donner lieu à une fiche de paie au montant nul. Par contre, avec subrogation, l’employeur reçoit ces indemnités pour les reverser au salarié en complément du salaire maintenu, et ces sommes sont inscrites explicitement dans la section des revenus de remplacement.
- Indemnités journalières de la Sécurité sociale versées sous condition d’ancienneté et de cotisation.
- Deux modes de versement : direct ou par subrogation.
- Impact sur la fiche de paie variable selon la modalité choisie.
- Indication claire des retenues salaires liées aux absences maladie.
- Maintien de salaire complémentaire éventuel selon convention ou accord d’entreprise.
| Mode de versement | Présence des IJSS sur fiche de paie | Impact sur salaire net | Rôle employeur |
|---|---|---|---|
| Sans subrogation | Non présents | Retenue sur salaire pour jours d’absence | Pas d’intermédiation |
| Avec subrogation | Oui, mention détaillée | Versement complémentaire possible | Versement avancé des IJSS, compensation du maintien |
Comprendre le maintien de salaire en cas d’arrêt maladie : obligations et pratiques employeur
Le maintien de salaire représente une garantie pour le salarié qui subit une interruption d’activité pour raisons médicales, sous réserve des conditions et durées prévues par la convention collective ou l’accord d’entreprise. En 2025, la législation et les pratiques managériales favorisent cette protection sociale, mais elle varie selon les secteurs et les accords négociés. Certains employeurs complètent ainsi la part versée par la Sécurité sociale afin de garantir un revenu proche du salaire net habituel.
Un cas fréquent est celui d’une entreprise qui règle un complément à hauteur d’un pourcentage du salaire, après déduction des indemnités journalières reçues par subrogation. Cette démarche est essentielle pour maintenir la motivation du personnel et limiter les impacts financiers sur les ménages. Par exemple, une société peut compléter jusqu’à 90% du salaire brut durant les 30 premiers jours, puis 66% sur la période suivante selon la convention collective applicable.
Le maintien de salaire doit clairement apparaître sur la fiche de paie, incluant le détail des indemnités reçues de la CPAM et la part employeur, ce qui favorise lisibilité et justification des montants versés.
- Maintien partiel ou total selon accord et durée d’absence.
- Prise en compte des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale.
- Importance de la mention explicite sur la fiche de paie.
- Effet sur le salaire net variable selon le montant du maintien.
- Accord collectif ou convention souvent déterminante.
| Période d’arrêt | % de maintien du salaire brut | Rôle des IJSS | Impact sur le bulletin |
|---|---|---|---|
| 1 à 30 jours | Jusqu’à 90% | Déduction des IJSS | Complément employeur mentionné |
| 31 à 90 jours | Environ 66% | Déduction des IJSS | Versement partiel ou total |
| Au-delà de 90 jours | Variable | Selon accord | Peu fréquent, possibilité suspension du maintien |

Les cotisations sociales et leur impact sur la fiche de paie d’un salarié en arrêt maladie
Les cotisations sociales restent un poste incontournable sur la fiche de paie, même en congé maladie. Comprendre leur fonctionnement est primordial pour évaluer son salaire net réellement perçu. En 2025, la fiche de paie a été clarifiée pour regrouper les cotisations par secteurs spécifiques, tels que la santé, la retraite, ou l’assurance chômage, afin de faciliter la lecture par les salariés.
Durant un arrêt maladie, la santé est une rubrique essentielle car elle finance la Sécurité sociale et couvre notamment les indemnités journalières. Ces cotisations sont en grande partie payées par l’employeur. En parallèle, les contributions pour la retraite de base et complémentaire continuent à être prélevées, car elles garantissent la continuité des droits à pension et à la protection sociale pendant l’absence.
Voici quelques points importants :
- Les cotisations maladie sont maintenues pour garantir l’accès aux prestations de la Sécurité sociale.
- La retraite : cotisations salariales et patronales continuent d’alimenter les droits.
- Assurance chômage et autres charges restent d’actualité pour veiller à la continuité de la couverture.
- La CSG et CRDS sont aussi prélevées sur le salaire brut après certaines déductions.
- Le montant global des cotisations salariales représente environ 22% du salaire brut pour un salarié, avec des charges patronales importantes également.
| Catégorie de cotisation | Taux (en % du brut) | Prise en charge | Impact en arrêt maladie |
|---|---|---|---|
| Santé (Sécurité sociale) | 13,15% | Employeur | Maintenue pour indemnisation IJSS |
| Retraite de base | 6,90% | Salarié & employeur | Continue à constituer droits |
| Retraite complémentaire | 4,50% | Salarié & employeur | Points acquis même en arrêt |
| Assurance chômage | 2,40% | Salarié & employeur | Couverture maintenue |
| CSG/CRDS | 9,70% | Salarié | Prélèvements sur salaire brut |
Lire sa fiche de paie pour déchiffrer les absences maladie et leurs conséquences financières
Une autre dimension essentielle à maîtriser concerne la gestion des absences maladie sur la fiche de paie, un enjeu souvent source de questions et d’incompréhensions. En principe, chaque jour d’absence est comptabilisé et fait l’objet soit d’une retenue sur salaire, soit d’un maintien partiel selon les accords. Cette déduction apparaît explicitement sur la fiche, permettant au salarié de voir la concordance entre le nombre de jours réellement travaillés et ceux indemnisés.
Les absences maladie peuvent être longues ou courtes et leur impact sur le salaire net diffère selon plusieurs facteurs :
- Durée de l’arrêt et application du jour de carence.
- Modalité de versement des IJSS, qu’il y ait subrogation ou pas.
- Existence d’un maintien total ou partiel dans le cadre de la convention collective.
- Dates précises de début et fin d’arrêt mentionnées clairement.
- Impact sur le salaire net réel visible ligne par ligne.
| Cas d’absence | Implication sur paie | Type d’indemnisation | Exemple fiche de paie |
|---|---|---|---|
| Absence maladie courte | Retenue partielle sur salaire | Indemnités journalières majorées | Rétention sur salaire visible |
| Absence maladie longue | Maintien partiel du salaire | Subrogation éventuelle | Indications précises sur IJSS |
| Absence maladie sans maintien | Fiche à montant nul | Versement direct par CPAM | Pas de versements de l’employeur |

Comment vérifier la conformité de votre fiche de paie en cas d’arrêt maladie
Des erreurs ou omissions sur votre fiche de paie liées à l’arrêt maladie peuvent avoir de lourdes conséquences. Il est vital d’adopter une démarche rigoureuse pour valider la conformité de votre bulletin. Voici la marche à suivre pour ne rien laisser passer :
- Vérifier la mention de l’arrêt maladie avec les dates exactes.
- Contrôler les retenues sur salaire et leur correspondance avec les jours d’absence.
- Vérifier la présence, montant et nature des indemnités journalières inscrites, surtout en cas de subrogation.
- Vérifier le maintien de salaire selon les conditions conventionnelles ou légales.
- Contrôler les cotisations sociales, notamment pour la santé et la retraite.
- Comparer avec les bulletins précédents pour identifier toute anomalie.
Lorsque vous avez un doute ou souhaitez une assistance, vous pouvez faire appel à des spécialistes (comptables, conseillers juridiques) ou utiliser des outils numériques fiables qui simplifient la lecture et vérification des fiches de paie. Par exemple, il existe aujourd’hui des logiciels comme PayFit, mais aussi des solutions dédiées à la gestion RH qui permettent de vérifier automatiquement les données salariales lors d’un arrêt maladie. Pour approfondir le sujet comprendre la fiche de paie dans la fonction publique vous donnera un regard complémentaire sur le thème.
| Aspect contrôlé | Élément attendu | Impact si erreur |
|---|---|---|
| Dates d’arrêt maladie | Précises et conformes aux certificats | Problèmes de couverture Améli |
| Montant des retenues | Correct et correspondant aux jours | Salaire net faussé |
| Indemnités journalières | Mentionnées en cas de subrogation | Pertes financières |
Pourquoi la compréhension approfondie de votre fiche de paie en cas d’arrêt maladie est un levier d’autonomie et de protection
Dans le contexte souvent opaque des bulletins de salaire, savoir décoder sa fiche en période d’absence maladie vous permet de garder la maîtrise de votre situation financière. Cela vous évite les mauvaise surprises et facilite vos démarches auprès de la CPAM ou d’autres organismes.
Le décryptage précis des lignes relatives au maintien de salaire, aux indemnités journalières, aux cotisations sociales, ou encore aux absences maladie, vous donne un avantage décisif. Mieux informé, vous serez à même de dialoguer efficacement avec votre employeur, comprendre les éventuels écarts dus aux pratiques d’entreprise, et prendre les mesures adaptées en cas de litige. C’est une compétence indispensable dans un contexte professionnel exigeant, où les droits du salarié doivent être pleinement assurés.
Pour ceux qui envisagent d’optimiser leur politique sociale ou leur gestion d’entreprise, comprendre ce mécanisme est également un atout pour anticiper les coûts et gérer avec rigueur les absences maladie dans un cadre légal. N’hésitez pas à vous informer notamment sur des outils de gestion et logiciels qui facilitent la création et le contrôle des bulletins, comme proposé dans quels sont les meilleurs outils de facturation et de suivi des stocks pour les entreprises.
- Connaissance des droits pour éviter les pertes financières.
- Dialogue clair avec l’employeur et les organismes sociaux.
- Gestion optimisée et anticipée des absences pour les dirigeants.
- Utilisation d’outils numériques fiables pour le contrôle des fiches de paie.
- Meilleure préparation aux démarches administratives et juridiques.
| Avantage | Description | Impact salarié |
|---|---|---|
| Autonomie financière | Comprendre salaire net et indemnités | Meilleure gestion du budget |
| Protection sociale | Assurer droits et recours | Accès sécurisé aux prestations |
| Dialogue avec l’employeur | Argumenter sur les montants et déductions | Résolution rapide des conflits |
FAQ essentielle pour éclaircir vos interrogations sur la fiche de paie en arrêt maladie
- Faut-il obligatoirement recevoir une fiche de paie pendant un arrêt maladie ?
Oui, l’employeur est tenu par la loi de délivrer la fiche de paie même si le salarié est absent pour maladie. - Comment sont calculées les indemnités journalières visibles sur le bulletin ?
Les indemnités sont établies en fonction du salaire et du nombre d’heures cotisées, et apparaissent clairement en cas de subrogation. - Qu’est-ce que le maintien de salaire et comment le vérifier ?
C’est un complément versé par l’employeur qui peut représenter jusqu’à 90% du salaire brut selon les accords. Il est mentionné explicitement sur la fiche de paie. - Les cotisations sociales sont-elles prélevées durant un congé maladie ?
Oui, elles restent dues et apparaissent sur le bulletin pour garantir la continuité des droits sociaux. - Peut-on contester une fiche de paie pour erreur liée à l’arrêt maladie ?
Oui, en cas d’erreur manifeste, il est recommandé de saisir l’employeur puis, si nécessaire, les instances compétentes comme l’URSSAF ou les prud’hommes.
